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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 18:29

Tout comprendre sur les élections de mi-mandat (les midterms) aux Etats-Unis!

 

 

On en parle beaucoup, mais de quoi s'agit-il quels en sont les enjeux?

 

voici une très bonne infographie du site du journal Le Monde

 

CLIQUEZ ICI

 

ou ICI en cliquant sur le lien du milieu de l'article

 

 

 

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 21:08
828 mètres! Inauguration de Burj Dubai, la plus haute tour du monde à Dubai (plus de deux tour Eiffel l'une sur l'autre)




Véritable prouesse technique, l'édifice repose sur du sable et des piliers d'acier

On doit le projet original à Adrian Smith, un des patrons du groupe Skidmore, Owings and Merrill (SOM) puissante firme née à Chicago en 1936 et qui, depuis, s'est internationalisée au point qu'on peut lui attribuer nombre des records d'architecture "sportive" dans le monde. Adrian Smith, qui est également le principal concepteur de l'élégante tour Jin Mao à Shanghaï, a quitté la société en 2006.

SOM aimait à évoquer un projet de 1956 de l'architecte Frank Lloyd Wright, la tour d'un mile (1 609 mètres), resté dans les cartons. Son profil de fuseau élancé rappelle celui de Burj Dubai, mais, pour Adrian Smith, le lys araignée, espèce originaire du Mexique et bien adaptée au climat de Dubaï, restait la source d'inspiration. Il y voit le plan en trident de la base de l'édifice et la façon qu'il a de se vriller sur lui-même.

Les constructeurs sont la filiale travaux et investissements du groupe sud-coréen Samsung, le groupe belge Besix et le saoudien Arabtec. L'ingénieur principal en est William Baker, resté pour sa part partenaire chez SOM. Tant et si bien que la firme américaine est restée légalement l'architecte et l'ingénieur contractant du projet.

Main-d'oeuvre bon marché

La prouesse technique reste l'éventuel "mystère" de la tour. Comment, en quelques années, un immeuble de logements et de bureaux (à quoi s'ajoute un luxueux hôtel Armani) a-t-il pu dépasser les tours de télévision, structures simples qui pouvaient atteindre les 600 mètres ?

En fait, tout intervient : le vent (à Chicago, la Sears Tower n'a pu dépasser les 442 mètres) ; les tremblements de terre (Taipei 101 est lestée d'un système complexe censé parer aux risques sismiques) ; la possibilité de typhons - c'est un des risques pour les gratte-ciel de Malaisie ou de Shanghaï comme les Petronas Tower (452 mètres) ou World Financial Center (492 mètres) ; la relative constance de la météo ; la "souplesse" de l'édifice. Aussi, la composition ou la stabilité du sol. A Dubaï, le sable a rendu nécessaire la mise en place de dizaines de piliers d'acier profonds de 150 mètres, sur lesquels ont été installées les structures de la tour, capables de passer des 560 mètres prévus à l'origine à plus de 800 mètres de haut, sans problèmes majeurs pour l'ingénieur Baker.

Pas de problème non plus pour le coût de la main-d'oeuvre. Les ouvriers touchaient de 2,85 à 5,5 euros par jour. Un record parmi d'autres. 
                                                                                                       Frédéric Edelmann Le Monde 5/01/10

             Une vidéo de l'inauguration de la tour


           
 
 
       




   
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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 15:00

Vote historique de la réforme du système de santé au Sénat américain

 

Le président Barack Obama est parti pour Hawaï le pas léger. Avant la date symbolique de Noël, le Sénat lui a donné, jeudi 24 décembre, le vote qui lui a permis de proclamer un succès "historique" dans la longue histoire des tentatives de réforme de l'assurance-maladie aux Etats-Unis.

Par 60 voix contre 39, les sénateurs ont adopté la plus grande extension de la couverture santé depuis la création de Medicare, l'assurance des personnes âgées, en 1965. D'ici à 2014, 94 % des Américains de moins de 65 ans devraient être couverts. Ce vote "nous rapproche de la fin d'une bataille de près d'un siècle pour réformer le système de santé américain", s'est félicité M. Obama. A son retour, le 3 janvier, le président retrouvera néanmoins le dossier. La réforme doit encore subir une ultime épreuve : la fusion de la version adoptée par le Sénat et de celle de la Chambre des représentants.

Cette étape se déroule généralement à huis clos, dans l'ancienne enceinte de la Cour suprême, à mi-chemin des deux assemblées. L'exercice pourrait prendre plusieurs semaines. Chacun des textes comporte des centaines de dispositions imposant une nouvelle réglementation aux assureurs, aux fournisseurs de soins, aux employeurs et aux patients.

La Maison Blanche a beau souligner que les deux versions de la réforme sont semblables "à 95 %", elles diffèrent sur des points essentiels. Le texte adopté par la Chambre des représentants, le 7 novembre (par 220 voix contre 215), prévoit ainsi la création d'une caisse d'assurance-maladie gérée par le gouvernement fédéral. Le texte du Sénat repose sur le seul secteur privé. Autre différence : le financement de la réforme. Le texte de la Chambre prévoit une surtaxe sur les revenus les plus élevés. Celui du Sénat préconise de taxer les assurances de "luxe" (dites "plan Cadillac").

Pour le reste, la réforme fait obligation à tous les Américains (dès 2013 ou 2014, selon les versions) de souscrire à une assurance médicale - un élément auquel M. Obama s'était opposé lors des primaires en 2008, alors que sa rivale Hillary Clinton l'avait inclus dans son programme. Les contrevenants seront passibles d'une amende annuelle de 750 dollars (520 euros). Les Américains non assurés pourront faire leur marché dans des "bourses" aux assurances : une bourse unique pour la Chambre ; une bourse par Etat, selon la solution retenue par le Sénat.

 

"A LA MODE DE CHICAGO"

Dès 2010, les compagnies d'assurances ne pourront plus résilier le contrat des malades qui n'ont pas déclaré leurs antécédents médicaux. Et 100 milliards de dollars seront débloqués pour améliorer l'accès aux soins pour les plus pauvres dans les centres de santé communautaires. Mais ce n'est pas avant 2014 que le système Medicaid, qui couvre les plus démunis, sera étendu à 15 millions d'Américains supplémentaires.

Le vote du Sénat est intervenu à l'aube, après 24 semaines de débats ininterrompus et 800 discours en séance. C'était la première fois que le Sénat débattait un 24 décembre depuis 1895. La séance a été entrecoupée de manifestations d'émotion. Robert Byrd, 92 ans, le doyen, a été une nouvelle fois amené dans son fauteuil roulant. Il a dédié son vote à son collègue Ted Kennedy.

Parce qu'ils estiment que la réforme n'est pas assez audacieuse, certains "progressistes" entendent poursuivre leurs protestations. Ils jugent en particulier que la réforme avantage les compagnies d'assurances : celles-ci auront 30 millions de clients potentiels supplémentaires et ne seront pas aiguillonnées par la concurrence du secteur public.

Les républicains, de leur côté, ont dénoncé la "monstruosité" de la réforme et le processus "à la mode de Chicago", comme l'a dit le sénateur John McCain, en référence à la ville d'origine de Barack Obama et au fait qu'ils n'ont eu connaissance de la dernière version du texte (plus de 2 000 pages) que quatre jours avant le vote.

Ils ont annoncé leur intention de saisir la justice. Pour eux, le fait d'imposer une assurance-santé est anticonstitutionnel tout comme le fait qu'un Etat (le Nebraska) ait obtenu d'être exempté du surcoût imposé par la réforme aux autres Etats.

 

Corine Lesnes, Le Monde, article paru dans l'édition du 26.12.09

 

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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 19:00
Aujourd'hui la Convention internationale des droits de l'enfant a 20 ans!

En 1989, les dirigeants mondiaux ont décidé que les enfants devaient avoir une convention spéciale juste pour eux, car les moins de 18 ans ont souvent besoin d'une protection et d'une assistance spéciales. C'était aussi un moyen de s'assurer que le monde reconnaissait que les enfants, eux aussi, avaient des droits.

la Convention énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde :
  • le droit à la survie ;
  • le droit de se développer dans toute la mesure du possible ;
  • le droit d'être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l'exploitation ;
  • le droit de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale.

Les quatre principes fondamentaux de la Convention sont :

  • la non-discrimination ;
  • la priorité donnée à l'intérêt supérieur de l'enfant ;
  • le droit de vivre, de survivre et de se développer ;
  • le respect des opinions de l'enfant.


La Convention protège les droits des enfants en fixant des normes en matière de soins de santé, d'éducation et de services juridiques, civils et sociaux.

En acceptant d'honorer les obligations stipulées dans la Convention (en la ratifiant ou en y adhérant), les gouvernements se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, ainsi qu'à répondre de ces engagements devant la communauté internationale. Les États parties à la Convention sont tenus de concevoir et de mettre en oeuvre des mesures et des politiques qui tiennent compte de l'intérêt supérieur de l'enfant.
                                                                                                                                                                                           
La France est le 2e pays européen a avoir ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant. Ce traité international est entré en vigueur dans notre pays le 2 septembre 1990

L’Unicef France veille à la meilleure application possible de la Convention, dans notre pays, cherche à accompagner aussi bien les acteurs de la société civile que les pouvoirs publics, les parlementaires ou élus locaux dans ce sens en proposant son expertise et en initiant de multiples partenariats.
(source UNICEF)




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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 16:48
Le 9 Novembre 1989 n'a vraiment pas été un jour comme les autres.....

Tout le monde parle de la chute du mur de Berlin, mais c'était quoi ce mur en fait?
Voyez la vidé  le film d'animation « 'Emmurés !' - La frontière interallemande » reconstitue le mur et le système frontalier séparant l'est et l'ouest de l'Allemagne dans les années 1980, et comprenez qu'on ne parlait pas seulement d'UN mur.....




 
Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, les dirigeants est-allemands décidèrent de fermer la frontière séparant les deux parties de la ville. Désormais, les citoyens de Berlin-Ouest, les ressortissants étrangers ou originaires de la République Fédérale d’Allemagne ne pouvaient accéder à Berlin-Est que par l’un des sept postes-frontières ou par la gare de transit. La décision émana du ministère de l’intérieur de la République Démocratique Allemande. A compter de ce jour, le passage à l’Ouest fut interdit à tous les citoyens de Berlin-Est et à tous les ressortissants de la République Démocratique Allemande.




1 Mur en dalles de béton avec ou sans couronnement
2 Clôture grillagée en métal
3 Bande de contrôle (KS)
4 Pylônes d’éclairage
5 Fosse anti-véhicules
6 Délimitation avant du poste-frontière
7 Chemin de ronde
8 Câble de guidage des laisses pour chiens
9 Appareil de signalisation
10 Mirador
11 Clôture de contact
1 Mur en dalles de béton avec ou sans couronnement
2 Clôture grillagée en métal
3 Bande de contrôle (KS)
4 Pylônes d’éclairage
5 Fosse anti-véhicules
6 Délimitation avant du poste-frontière
7 Chemin de ronde
8 Câble de guidage des laisses pour chiens
9 Appareil de signalisation
10 Mirador
11 Clôture de contact

Le dispositif frontalier

La mise en place et le renforcement du dispositif frontalier avaient pour objet d’empêcher les ressortissants de RDA et les Berlinois de l’Est de passer à Berlin-Ouest. Par conséquent, il était orienté vers l’intérieur, c’est-à-dire contre la population du régime qui l’avait déployé, ce qui le différencie fondamentalement d’autres systèmes frontaliers.

La bande de sable du No Man’s Land était éclairée par des projecteurs situés sur des pylônes électriques de haute taille. Le sable avait pour objet de conserver les empreintes des fugitifs. Les pylônes d’éclairage constituaient la ligne avant de la frontière. Les gardes-frontières qui franchissaient cette ligne sans préavis étaient systématiquement soupçonnés de tentative de passage à l’Ouest. Le chemin de ronde, sur lequel circulaient les véhicules de patrouille et d’entretien, était situé devant la bande de contrôle. Ce chemin goudronné était accessible à partir d’ouvertures dans le mur d’arrière-plan, fermées par des portails. Les miradors, regroupés en unités de commandement pour des raisons stratégiques, et positionnés devant le chemin de ronde, faisaient également partie du dispositif frontalier. Leur coordination était assurée par un poste de commandement. Des zones de surveillance canine ou d’autres obstacles furent mis en place devant la ligne de miradors et délimités par la clôture de signalisation électrique, équipée de capteurs déclenchant une alarme au moindre contact.

Les batteries de tirs automatiques et les champs de mines, tels qu’utilisés à la frontière entre la République Démocratique Allemande et la République Fédérale d’Allemagne, ne furent pas installés à Berlin.

Le premier obstacle, vu du côté Est, qui s’opposait au passage à l’Ouest, était le mur d’arrière-plan. Son tracé intégrait des bâtiments, des murs anti-incendies et des murs d’usines, ce qui n’en fit jamais un ouvrage homogène d’aspect extérieur. Le mur d’arrière-plan annonçait un No Man’s Land large de cinq à plusieurs centaines de mètres.

Ce premier obstacle était lui-même précédé de différents dispositifs de sécurité et d’une zone dite «pré-frontalière» à accès réservé.

Les victimes du mur

Plus de 100 000 ressortissants de l’ex-RDA ont essayé de fuir leur pays en franchissant la frontière entre les deux Allemagnes ou le mur de Berlin. Plusieurs centaines furent abattus par les gardes-frontières de RDA, se noyèrent, chutèrent mortellement ou se suicidèrent lors de la découverte de leur tentative de fuite à l’Ouest.

L’état civil de nombreuses victimes du mur n’étant pas connu à ce jour, il est impossible de citer des chiffres précis. Afin d’assurer un rapprochement de toutes les informations disponibles et d’approfondir les connaissances sur les victimes du mur auprès de l’opinion publique, un vaste projet de recherche a été lancé en août 2005 par l’association du mur de Berlin, en coopération avec le centre de recherche sur l’histoire contemporaine de Potsdam.

C’est ainsi que les destins de quelques 138 victimes inconnues ont pu être élucidés rétrospectivement. Plus d’une centaine d’états-civils sont en cours de vérification actuellement. Les résultats de ces recherches peuvent être consultés à l’adresse suivante: www.chronik-der-mauer.de(Externer Link).

L’ordre de tirer

L’usage de la force et des armes à feu dans la zone frontalière de RDA était réglementé par des lois, des arrêtés et des ordres. La consigne élaborée à cet égard par le ministère de la défense de la RDA en octobre 1961, spécifiait que l’usage d’armes à feu devait être le dernier recours et n’était autorisé que pour «l’interpellation de personnes cherchant à violer la frontière étatique et refusant d’obtempérer à la suite d’une sommation d’un garde-frontière qui s’est identifié verbalement comme tel ou d’un tir de sommation en l’air, leur intimant l’ordre de s’arrêter immédiatement».

En d’autres termes, les textes applicables à l’époque ne contenaient aucune incitation ou obligation juridique de tuer. Mais les promotions et primes accordées aux gardes-frontières, le conditionnement idéologique des jeunes appelés et soldats de métier, ainsi qu’un droit pénal, qui, en certaines circonstances, transformait la tentative de fuite en crime, firent de l’usage des armes à feu une quasi-obligation.

Le 3 avril 1989, le Secrétaire Général du SED, Erich Honecker, donna ordre aux gardes-frontières «de ne plus recourir aux armes à feu pour empêcher les violations de la frontière étatique de la RDA».




Le 12 août 1961 par le conseil des ministres de RDA: «Afin de mettre un terme aux activités hostiles du revanchisme et militarisme de l’Allemagne de l’Ouest et de Berlin-Ouest, un dispositif de contrôle des frontières, tel qu’il est pratiqué par tous les états souverains, sera mis place à la frontière de la RDA, y compris sur la délimitation avec les secteurs d’occupation occidentaux à Berlin

 Au petit matin du 13 août 1961 [Film 5,80 MB], un dimanche, des barbelés et des barrières provisoires furent déployés à la frontière berlinoise entre les secteurs d’occupation Est et Ouest. Les pavés des axes de circulation entre les deux moitiés de la ville furent retournés afin d’interrompre immédiatement le trafic. Les unités de la police populaire, de la police ferroviaire et des milices ouvrières fermèrent la frontière à la circulation.

Dans les jours qui suivirent, les barbelés furent remplacés par un mur en pierres de taille importante, construit par des maçons est-berlinois, sous l’étroite surveillance des gardes-frontières de RDA. Les portes et fenêtres des façades d’immeubles furent murées et intégrés dans le dispositif de séparation des deux moitiés de la ville, à l’image de la Bernauer Straße, où les trottoirs faisaient partie du quartier  Wedding (Berlin-Ouest), et les immeubles du quartier Mitte (Berlin-Est). Les riverains ne pouvaient désormais accéder à leurs logements que par le côté cour des immeubles, situé à Berlin-Est. Dès 1961, de nombreux appartements furent évacués de force, dans la Bernauer Straße et dans d’autres rues limitrophes.

Des rues, des places et des maisons furent ainsi séparées d’un jour à l’autre et certaines lignes de métro et de RER interrompues. Le soir du 13 août 1961, le bourgmestre régnant de Berlin, Willy Brandt, déclarait devant la chambre des députés: «(...) Sous le regard de la communauté mondiale des peuples, Berlin accuse les séparateurs de la ville, qui oppressent Berlin-Est et menacent Berlin-Ouest, de crime contre le droit international et contre l’humanité (...).»


Le 25 octobre 1961, le poste-frontière Checkpoint Charlie fut le théâtre d’une confrontation historique entre blindés soviétiques et américains. Des gardes-frontières de RDA avaient exigé de contrôler des membres des forces alliées occidentales, qui désiraient se rendre en secteur soviétique. Cette mesure était attentatoire au droit de libre circulation, dont bénéficiaient tous les membres des forces d’occupation. Pendant trois jours, les chars des deux grandes puissances nucléaires, séparés de quelques mètres seulement, ont ainsi pointé leurs canons l’un sur l’autre. Enfin, le retrait mutuel fut ordonné et la libre circulation par le poste-frontière Checkpoint Charlie rétablie.





Par la suite, le dispositif frontalier fut renforcé et les contrôles perfectionnés. Le mur intra-urbain, qui séparait Berlin-Ouest de Berlin-Est, avait atteint une longueur totale de 43,1 kilomètres. La partie du dispositif qui séparait Berlin-Est de Berlin-Ouest comprenait 111,9 kilomètres. Plus de 100 000 Allemands de l’Est tentèrent de fuir leur pays en passant la frontière entre la RDA et la RFA ou le mur de Berlin. Des centaines de fugitifs trouvèrent la mort lors de leurs tentatives de passage ou furent abattus par les garde-frontières de RDA.


L'ouverture et la chute du Mur


Lors d’une conférence de presse diffusée en direct par la télévision le 9 novembre 1989 en fin d’après-midi, le Chef de Presse du Comité Central du SED, Günter Schabowski, déclarait à 18:57, dans un propos assez flou, que de nouvelles dispositions avaient été adoptées pour les ressortissants de RDA désirant se rendre en RFA.

Suite aux pressions exercées par la population, la direction du parti SED avait publié, le 6 novembre, un projet de loi sur les entrées et sorties du territoire de RDA. Cependant, seules les dispositions applicables aux sorties devaient entrer en vigueur dans un premier temps (autorisations de sortie du territoire sans droit de retour), afin d’endiguer l’exode continu vers la République Tchèque. A la suite des manifestations de Leipzig et Berlin, le texte fut remanié en profondeur le 9 novembre, et complété d’ un droit de voyage pour particuliers avec obligation de visa. A la suite de problèmes d’information, et contrairement aux intentions du gouvernement, Schabowski annonça par erreur le jour même l’application immédiate de ce nouveau régime.

Après que la première chaîne de télévision publique de RFA, ARD, eût diffusé la déclaration Schabowski comme principale information du jour dans son journal de 20 heures, de plus en plus de Berlinois de l’Est affluèrent aux postes-frontières de la ville afin de faire usage de ce nouveau droit le plus vite possible. Les gardes-frontières n’ayant pas été informés immédiatement des nouvelles dispositions, la confusion et la cohue s’installèrent aux points de passage.

                                                                                                                                                                              Source Mairie de Berlin

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 21:08
Un des plus grand anthropologue, père du structuralisme, vient de nous quitter à 100 ans.

Lire l'édito de la revue Sciences humaines:
Pour une archéologie de l'esprit humain
Nicolas Journet et Jasmina Sopova

« Le don quichottisme, me semble-t-il, c’est, pour l’essentiel, un désir obsédant de retrouver le passé derrière le présent. Si d’aventure un original se souciait un jour de comprendre quel fut mon personnage, je lui offre cette clé »
. Ainsi parlait Claude Lévi-Strauss à Didier Eribon en 1988. Il avait alors quatre-vingts ans, et cette année 2008 est celle de son centième anniversaire que l’on se prépare à célébrer. Au cours de ce siècle C. Lévi-Strauss a accompli ce que peu de scientifiques réalisent : une carrière d’ethnologue des Amériques, une renommée d’écrivain et un rôle de déclencheur d’une révolution intellectuelle nommée « structuralisme ».

 

Acceptons donc cette clé qui nous est tendue. Ouvrons avec elle quelques portes dans l’œuvre du scientifique, du philosophe, du mémorialiste. Au présent, avec les exposés des meilleurs connaisseurs de son œuvre ou de ceux qui eux-mêmes l’ont eu pour maître et guide dans leurs études. Au passé : avec des textes inédits ou rarement vus de C. Lévi-Strauss, regroupés sous le titre « Regards éloignés » du numéro de juin 2008 du Courrier de l’Unesco et qu’une heureuse collaboration nous a permis de reproduire ici. Il y est question d’un humanisme – celui du langage universel de l’esprit, de l’efficacité des symboles, de l’inconfort de l’anthropologue, du triangle culinaire, tous thèmes où le passé affleure contre un présent qui éventuellement le refuse.


Au-delà des allégeances et des clichés, le temps autorise l’examen critique, mais aussi la relecture attentive de ce que les modes ont tendance à occulter. Laurent Barry, Emmanuel Désveaux, Philippe Descola, Françoise Héritier nous expliquent ce qui, dans leurs travaux sur la parenté, les mythes et les modes de pensée, prolonge les grandes intuitions de C. Lévi-Strauss. Vincent Debaene revient sur l’histoire des succès multiples de Tristes tropiques, Wiktor Stoczkowski sur les ambiguïtés d’un différentialisme trop précoce. Fréderick Keck prend la mesure de la leçon universelle de La Pensée sauvage. Maurice Bloch rappelle que ce fut un pas, souvent incompris, vers les sciences cognitives. C. Lévi-Strauss est encore un théoricien de l’art : pour Carlo Severi, son travail d’analyse symbolique a ouvert la voie d’une anthropologie de l’art, un chemin dont Anne-Christine Taylor nous montre comment il est en train de s’élargir. « Ce que nous allons chercher à des milliers de kilomètres ou tout près, ce sont des moyens supplémentaires de comprendre comment fonctionne l’esprit humain », ajoutait encore C. Lévi-Strauss en 1988. C’est à cette conviction d’anthropologue, pour qui le proche se dissimule dans le lointain, que se mesure la portée de son œuvre.

La revue Sciences Humaines nous donne accès gratuitement aux articles de Lévi-Strauss
:
CLIQUEZ ICI

 La radio France culture nous permet de réécouter quelques-unes de ses interventions radiophoniques
CLIQUEZ ICI

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 19:21

Dans le journal Le Monde du 20 Juin 2009 (L.. Clavreul)




Les experts les appellent désormais les "trois F". "F" pour "fuel", "food" et "financial", trois facteurs dont l'impact, en se superposant, a abouti à fragiliser encore davantage les ménages les plus pauvres. Alors que depuis des mois, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévenait que la crise économique aurait, après l'envolée des prix alimentaires et celle du pétrole, des conséquences sur la sous-alimentation, elle précise aujourd'hui l'ampleur de ce phénomène: environ 100 millions de personnes supplémentaires seront touchées par la faim cette année.

 

Selon ses estimations, publiées vendredi 19 juin avec deux autres agences de l'ONU, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), la sous-alimentation atteindra un niveau record en 2009, 1,02 milliard d'être humains (+11 % par rapport à 2008), passant ainsi, pour la première fois, le cap redouté de 1 milliard. En 2005, ils étaient autour de 870 millions à souffrir de la faim. Selon ces trois institutions, la crise efface peu à peu les progrès accomplis ces dernières années en matière de lutte contre la faim.

Pour la FAO, "la récente aggravation de la faim dans le monde n'est pas le résultat de mauvaises récoltes au niveau mondial, [mais de] la crise économique qui a provoqué baisse des revenus et pertes d'emplois", ce qui a réduit l'accès des pauvres à la nourriture. Il y a six mois, l'agence avait estimé le nombre de victimes de la faim en 2008 en forte hausse, à 963 millions de personnes, puis l'avait révisé à la baisse (915 millions), du fait de la production mondiale record de céréales. Désormais, ses évaluations repartent à la hausse, et la crise économique est considérée comme la principale menace.

Ses multiples conséquences pèsent déjà sur les populations : baisses des exportations qui laissent des travailleurs sans emploi; licenciements dans l'industrie des mines ou le tourisme; recul des transferts d'argent des membres des familles partis gagner leur vie à l'étranger; retour dans les campagnes des travailleurs des villes ou hors des frontières, comme c'est beaucoup le cas en Asie du Sud actuellement.

Pour de nombreuses familles, de surcroît, la crise économique, qui réduit le revenu disponible, s'ajoute à des prix alimentaires élevés. Si les cours mondiaux des céréales ont chuté, localement, ils ont baissé moins rapidement, et restent supérieurs de 24 % à ce qu'ils étaient en 2006. Ce cumul inquiète: "Avec la crise alimentaire, les familles les plus vulnérables ont déjà épuisé les mécanismes de défense qu'elles mettent en branle en cas de difficultés économiques", explique Kostas Stamoulis, de la FAO.

 

"UN DÉRAPAGE ABRUPT"

Le PAM vient de développer un indice de choc économique et alimentaire, et a identifié quarante pays qui seront les plus touchés par la crise économique. Une étude qu'il a réalisée dans cinq pays (Arménie, Bangladesh, Ghana, Zambie et Nicaragua) montre des réponses des ménages assez similaires : réduction du nombre de repas, report sur des denrées moins chères mais moins nutritives (privation de viande, par exemple), vente du bétail, emprunts, déscolarisation des enfants… "Les plus sévèrement frappés ne sont pas nécessairement les plus démunis des pauvres, mais une nouvelle catégorie qui doit faire face à un dérapage abrupt dans la misère", indique l'agence de l'ONU.

"Les gens que nous suivons – les plus vulnérables – ne sont pas touchés directement par la crise financière, mais ils subiront le contre-coup des difficultés des classes moyennes qui, si elles souffrent, les aideront moins", explique pour sa part Ludovic Bourbé, directeur technique d'Action contre la faim. Au Tchad, raconte-t-il, son organisation humanitaire a constaté que certaines femmes recevaient moins fréquemment des versements des hommes partis travailler ailleurs, ou de plus petits montants.

S'il juge encore difficile de quantifier l'impact de la crise économique, il reconnaît que les licenciements ou le retour au pays de salariés qui pouvaient faire vivre jusqu'à dix personnes sont alarmants. "Avec la crise financière, les bailleurs de fonds ont tendance à limiter l'aide aux pays en développement, alors que c'est maintenant qu'ils en ont plus que jamais besoin", souligne M. Bourbé.

A la veille du sommet du G8, en Italie début juillet, où la sécurité alimentaire fera partie des sujets évoqués, la FAO rappelle à nouveau qu'il faut relancer l'investissement en agriculture. Car si la crise économique a fait oublier cet impératif, son impact sur les plus pauvres, souvent paysans, le rend pourtant encore plus nécessaire.



rappel de définitions:

Un apport alimentaire insuffisant

Définition. La sous-alimentation décrit un état de manque important de nourriture, caractérisé par un apport alimentaire insuffisant pour combler les dépenses énergétiques journalières d'un individu qui entraîne des carences nutritionnelles. Prolongée, elle entraîne des dommages irréversibles et, au final, la mort.

Selon la FAO, plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-alimentation.

Le terme se distingue de celui de malnutrition, qui comporte une dimension qualitative, désignant un état pathologique causé par la déficience ou l'excès d'un ou plusieurs nutriments.

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