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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 18:37

LES ENJEUX DU RECIT DANS L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE


Le récit historique


C’est une production spécifique
:

‐ Le récit historique est fondé sur une problématique. On pose une question, on effectue une mise en intrigue, on dégage une hypothèse initiale. L’historien fait un choix.

‐ Le récit historique s’appuie sur des preuves. On procède à une analyse critique des documents qu’on a préalablement élus au statut de documents. On ne valide ensuite que le vrai, même si ce « vrai » n’est pas absolu, contrairement au récit littéraire qui accueille le vraisemblable ou même l’imaginaire.

‐ Le récit historique est explicatif, argumentatif et interprétatif. On ne fait pas que de « raconter des histoires » même si le récit factuel est possible. Le récit historique rend intelligible des traces du passé ; il reconstruit le passé.

‐ Le récit historique est bardé de références. Références à d’autres historiens, références à des sources, l’historien n’est pas seul.

‐ Le récit historique assume sa part fictionnelle. Quand on reconstruit le passé, il y a des « blancs »… qu’on laisse en blanc ! On peut évoquer en faisant imaginer à condition que ce soit explicite, mais on s’interdit les représentations fausses.

 

C’est une « mise en langage » spécifique :

‐ Le récit historique a une cohérence structurelle. On choisit un découpage chronologique, on élabore une argumentation fondée sur une mise en relation de documents, de notions et de références : tout bavardage est exclu.

‐ Le récit historique utilise un vocabulaire précis et des notions spécifiques. La notion est l’outil intellectuel indispensable pour parvenir à l’abstraction. Le récit est un aller retour incessant entre le concret et l’abstrait, entre le document, la généralisation et la conceptualisation. Pas de récit sans notion ; même en 6ème l’apprentissage de l’abstraction est fondamental.

‐ Le récit historique à ses propres codes d’énonciation. Le texte produit est objectivé et le je disparaît au profit du on ou du nous. Le temps du récit historique est le passé ou le présent historique à condition qu’il ne laisse pas de place au futur.

 

Au collège :

‐ Etre capable de s’exprimer dans une langue correcte.

‐ Etre capable d’utiliser les documents sur le sujet.

‐ Etre capable d’ajouter des connaissances (cours) sur le sujet.

‐ Etre capable de construire un récit historiquement cohérent.

 

Au lycée :

‐ Etre capable de présenter la problématique dans une phrase introductive.

‐ Etre capable de structurer le récit à partir de quelques idées force dégagées de l’ensemble documentaire.

‐ Etre capable de construire un texte démonstratif et argumentatif (alternance documents/éléments du cours/notions/dates…)

‐ Etre capable de conclure par une phrase de synthèse (et d’ouverture)

‐ Etre capable d’utiliser un vocabulaire spécifique et notionnel.

‐ Etre capable de respecter les codes de la narration historique.

 
source: académie de Versailles

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