COMMENT FAIRE UN BON CROQUIS EN GEOGRAPHIE ?
I- Le matériel à utiliser et à bannir
1°) A bannir absolument:
- Le crayon à papier, les feutres pour le coloriage. Les feutres ne servent que pour les figurés ponctuels, les figurés linéaires types flèches pour les flux et éventuellement pour les hachures.
- Le stabilo, les stylos à paillette ou doré et autres fantaisies (hein les filles ?)
- Le stylo plume à encre, sauf éventuellement pour la partie rédigée de la légende, mais pas sur le croquis, sauf si il est noir et que vous écrivez très proprement avec ! si votre stylo à encre est bleu vous pouvez éventuellement vous en servir pour la nomenclature des cours d’eau (à condition de ne pas « baver » en écrivant !).
- Le correcteur blanc, c’est généralement très sale sur un croquis. Si vraiment vous avez besoin de corriger une erreur, utilisez plutôt les bandes de correcteur blanc qui s’utilisent avec un dérouleur, c’est plus propre. Mais attention c’est très difficile de redessiner sur du correcteur, donc ça se voit !
2°) A utiliser
- Des feutres à pointe calibrée (0,5) ou stylos type roller, à encre noire ; un rouge ; un bleu éventuellement pour la nomenclature des rivières, fleuves, lacs océans et autres plan d’eau.
- Des crayons de couleur en bon état, ni trop gras, ni trop secs, correctement taillés…et de couleurs variées, à réserver pour les à plats.
- Des feutres à pointe fine, en bon état pour les flux et de couleurs variées eux-aussi, à réserver pour les symboles et pour les figurés de type hachures ou pointillés.
II- Les qualités d’un bon croquis
1°) Il doit être lisible :
- Les principaux phénomènes doivent apparaître au premier coup d’œil ; un bon croquis est clair .
- Le croquis ne doit être ni surchargé ni indigent pour avoir du sens
- Il doit hiérarchiser des espaces et utiliser des procédés graphiques pour l’exprimer : le « tout pastel » est à bannir
- Mon conseil : investissez dans un normographe au moins à partir de la classe de 1ère!
2°) Il doit être démonstratif
- Il sert à mettre en valeur, à prouver, à démontrer, en utilisant les procédés graphiques appropriés
- Il faut à la fois décrire le phénomène et aussi l’expliquer par un certain nombre de facteurs à choisir (naturels, historiques, de transports…)
3°) Il doit être précis pour ce qui concerne les localisations
- Les localisations doivent être précises, qu’il s’agisse des lieux ou des espaces
- Il faut éviter toute approximation
4°) Il doit être esthétique
- Le croquis doit évidemment être propre ; mieux encore il doit être soigné; l'aspect esthétique ne fait pas tout, certes, mais il est extrêmement important pour le correcteur
- Le choix des symboles et surtout des couleurs est donc particulièrement important.
III- Les éléments du croquis
N’oubliez jamais « TOLE » : Titre, Orientation, Légende, Echelle
Le titre : en haut ou en bas de page.
L’échelle et l’orientation : sont portés sur le fond de carte
La légende : elle doit être structurée
La légende :
- Elle doit être construite avant de réaliser le croquis puisqu’elle en constitue l’architecture
- Elle doit être ordonnée pour répondre à la problématique du sujet, construite et réalisée comme un plan détaillé de dissertation
* Voir fiche dissertation, rubrique plan détaillé. Votre travail au brouillon doit être le même
* Questionner le sujet, en définir le contenu et les limites, dégager 2, 3 grandes idées-forces qui répondent à la problématique posée pour articuler la légende autour d’elle. Structurer aussi chacun des paragraphes en sous paragraphes, le cas échéant.
- Ne JAMAIS réaliser la légende au dos du croquis !!! Le correcteur doit pouvoir regarder les 2 en même temps….attention cette erreur peut faire perdre beaucoup de points !!!
La nomenclature : c’est l’ensemble des noms qui figurent sur la carte.
- Il faut renseigner la carte en y portant un certain nombre de noms :
* Noms des pays limitrophes,
* Noms des fleuves, des mers et océans,
* Noms des grandes régions et des villes
- Les noms s’inscrivent très lisiblement et horizontalement à quelques exceptions près :
* Inscrire le nom des fleuves le long de ceux-ci
* Inscrire le nom des régions selon leur forme et leur orientation : si une montagne est méridienne, inscrire son nom verticalement, de bas en haut (Rocheuses, Oural, Alsace…)
- Eviter de surcharger la carte :
* Placer les noms au maximum en dehors de la zone cartographiée (utiliser mers et océans, pays limitrophes…)
* Utiliser des abréviations pour les villes (NY pour New-York ) avec report et explication en légende
- Utiliser l’écriture script
* Ecriture minuscule pour certains phénomènes (les régions par exemple)
* Ecriture majuscule pour d’autres (les villes par exemple)
IV- Le langage cartographique
1°) Principes à respecter
a) La spécificité :
- Représenter des faits de même nature par des figurés de même nature,
- Représenter des faits proches par des figurés proches
b) La proportionnalité
- La dimension des symboles ou l’intensité des couleurs doit être proportionnelle à l’importance du phénomène étudié
2°) Les types de signes
a) Les symboles
1. Les figurés ponctuels
- Pas de symboles figuratifs (donc ne dessinez pas une maison, une église ou des bateaux !)
- Uniquement des symboles géométriques : carrés, cercles, triangles, losanges, barres, demi-cercles
2. Les figurés linéaires
- Les traits de divers types : continus, tirets, pointillés, pour figurer des limites par exemple
- Les flèches, pour figurer les flux
b) Les plages ou figurés de surface
- Les phénomènes qualitatifs : s’efforcer d’utiliser des couleurs proches des phénomènes quand c’est possible
* Préférer les jaunes ou orange pour des céréales, le rouge ou le violet pour la vigne et par extension pour les cultures délicates irriguées et intensives, le vert pour les prairies, les cultures fourragères et l’élevage
* Couleurs chaudes pour régions chaudes, couleurs froides pour régions froides
* Teintes tristes pour régions en déclin (gris marron), teintes vives pour les régions dynamiques
- Les phénomènes quantitatifs : variation de l’intensité de la couleur, du clair au foncé en fonction de l’importance du phénomène étudié
* Gamme des teintes chaudes (jaune, orange, rouge, violet)
* Gamme des teintes froides (vert, bleu, violet)
* Dégradé d’une même couleur, du clair au foncé
* Gamme noir et blanc, à partir de pointillés et hachures avec deux méthodes pour foncer : soit rapprocher, densifier les traits ou les points, soit les épaissir, soit les deux simultanément.
c) La superposition des couches
- Possibilité de superposer plusieurs couches aux significations différentes
- Exemples :
* superposition d’une couche en hachures au feutre sur une couche en à plats au crayon de couleur
* superposition de symboles sur l’ensemble.
On commence donc toujours par dessiner les figurés de surface avant les figurés ponctuels, ce qui implique donc d’avoir bien réfléchit à sa légende au brouillon avant de se lancer !!!